Édition du mercredi 28 novembre 2007
L'avenir des finances locales en débat
Ouvrant les rencontres financières des décideurs locaux, le 27 novembre à Paris, Gérard Bayol, directeur général de Dexia Crédit local, devait indiquer que le prochain mandat sera «rempli de défis: forte demande de service public; prise en charge des personnes fragilisées; logement, intégration du droit européen toujours plus poussée; et, bien entendu, mise en uvre au niveau local de lambitieux programme issu du "grenelle de lenvironnement"». «Dans tous les cas, les collectivités locales seront à la manuvre», ajoutait-il, car elles sont les acteurs de proximités des politiques publiques.
Dominique Hoorens, directeur des études de de Dexia Crédit local, devait, à partir dune batterie dindicateur économique et financier, dresser un bilan du mandat qui sachève. Il mettait en évidence la stabilité du ratio des dépenses locales rapportées au PIB. Ce ratio sétablit en effet à 5,5% en 2007 alors quil était égal à 5,6% en 1995 et 5,1% en 1983.
La question des suites qui seront données à l'initiative prise par les trois associations d'élus locaux de proposer des principes et pistes de réforme de la fiscalité locale était ensuite mise en débat. Pour beaucoup, le chemin sera long et les «difficultés sont devant nous» devait souligner Adrien Zeller, président du conseil régional d'Alsace. Même prudence de la part de Didier Migaud, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, pour qui le temps nest plus aux rapports mais aux actes. Il indiquait quil proposerait au rapporteur du budget de lEtat, Gilles Carrez, une initiative de la commission en ce sens.
Jacques Pélissard, président de l'Association des maires de France, faisait part de laccord des élus pour une simplification des compétences avec une spécialisation de celles dévolues aux départements et aux régions. En contrepartie, ceux-ci assumeraient un réel rôle de «chef de file» avec «un opérateur de proximité, les communes et leurs groupements». Revenant sur les difficultés liées à toute réforme fiscale, Christian Sautter, maire adjoint de Paris, soulignait la nécessité de stabiliser les dépenses voire de les diminuer.
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